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Un cerveau bien huilé... grâce aux oméga-3 à longue chaîne !

Dernière mise à jour : 4 nov. 2022

Le cerveau des enfants, mais aussi celui des adultes, est particulièrement avide de bons acides gras , les oméga-3, sous leur forme "animale", c'est à dire à longue chaîne ( principalement sous la forme DHA). Ceux ci sont indispensables pour construire de façon optimale les membranes neuronales.

Dès le ventre de la mère, jusqu'à ses 5 ou 6 ans, les oméga 3 s'incrémentent chaque jour dans le cerveau de l'enfant, et construisent son capital cérébral pour la vie entière. Ils participent, entre autre, à la construction des tissus nerveux. Après cet âge, les omégas-3 continueront à être essentiels pour entretenir ce capital jusqu'à l'âge le plus avancé.


Les oméga 3 à longue chaîne, booster de cerveau !

Plus une cellule nerveuse est riche en oméga 3, plus elle est fluide, plus la connectivité entre neurones sera bonne. La transmission des messages biochimiques du cerveau sera donc optimale. Et avec elle, les performances cognitives se développeront de façon optimale.


Mais ce n'est pas tout ! Ces oméga-3 agissent aussi sur la microglie. Cet amas de cellules au coeur de la masse crânienne, assure de bonnes défenses immunitaires au sein du cerveau. Les oméga-3 (sous forme d'EPA principalement), viendront soutenir l'activité anti-inflammatoire de ce tissu, et protéger le cerveau de l'enfant de la neuro-inflammation. On sait aujourd'hui, que les enfants qui présentent un trouble de la concentration de type TDAH, avec ou sans hyperactivité, tout comme ceux qui sont porteurs d'un trouble du spectre autistique, ont pour point commun, une neuro-inflammation qui perturbe le bon fonctionnement cérébral.


Mais qu'arrive t'il lorsque les apports en oméga 3 ne sont pas suffisants ?

Si les carences en oméga-3 arrivent pendant la grossesse ou l'allaitement, l'enfant risque de souffrir d'altération de ses facultés cognitives et de son comportement tout au long de sa vie.


Si les carences arrivent après le sevrage, l'enfant n'aura pas d'altération comportementale marquée à l'âge adulte, mais pourra souffrir d'une certaine hypersensibilité de son système nerveux : des évènements bénins pourront déclencher des réactions inappropriées, et entretenir des syndromes anxieux ou dépressifs.


De nombreuses études ont souligné l'importance des oméga-3 pour le bon fonctionnement du cerveau de l'enfant. Ainsi on a démontré que ces acides gras essentiels amélioraient la performance cognitive des nourrissons (1), amélioraient les capacités de concentration et de mémorisation des enfants et adultes (2)(3). Les enfants qui manquent d'oméga-3 apprennent moins bien à l'école (4), sont plus agités et présentent plus fréquemment des troubles du comportement.


Où trouver suffisamment d'oméga 3 ?

L'organisme ne sait pas fabriquer ces oméga 3 à la longue chaîne, ou en quantité très infime. Il est donc nécéssaire de les consommer dans notre alimentation.

Si l'enfant est allaité par la mère, il trouvera suffisamment d'oméga 3 dans son lait si la mère a des apports suffisants dans son alimentation. Il conviendra de veiller particulièrement à de bons apports chez la mère les deux derniers trimestres de grossesse et durant tout l'allaitement.

Si l'enfant reçoit un allaitement par lait maternisé, ceux ci en contiennent désormais une quantité minimale. En effet, le DHA a été reconnu par l'ANSES depuis 2 ans comme indispensable et nécéssaire au nourrisson et doit désormais être obligatoirement ajouté aux laits infantiles maternisés.

Mais dès que l'enfant ne sera plus sous lait maternisé, il faudra veiller à d'excellents apports dans son alimentation.


Si nous pouvons facilement intégrer les oméga-3 d'origine végétale - les méga 3 à courte chaîne - ( dans l'huile de noix, de colza ou de cameline, dans les noix de Grenoble...), ceux ci ne se transforment que dans une fraction infime en oméga 3 sous forme de DHA et EPA, qui sont indispensables au cerveau. Il convient donc d'en consommer quotidiennement au travers des poissons gras ( sardines, maquereaux, saumon, oeufs bleu-blanc-coeur...), et par des suppléments alimentaires.

Ces huiles de poissons, stabilisées et purifiées, contiennent de fortes concentrations en en EPA et DHA. Elles sont en général faciles à administrer quotidiennement depuis le plus jeune âge.


Les oméga-3, vous l'avez compris, c'est, pour la mère, dès la conception de l'enfant et durant toute la période de grossesse et d'allaitement. Chez l'enfant, ils seront indispensables pendant toute la croissance et l'adolescence.

Pas un jour sans oméga-3 ! Et vos enfants vous remercierons :-) Ils pourront profiter leur vie durant d'un meilleur fonctionnement cognitif et prévenir un vieillissement prématuré de leur cerveau dans l'âge plus avancé.


C'est d'ailleurs une habitude acquise dans tous les pays nordiques. Suivons les !



(1) - Mulder, K., King, D., & Innis, S. (2014). Omega-3 Fatty Acid Deficiency in Infants before Birth Identified Using a Randomized Trial of Maternal DHA

Supplementation in Pregnancy. PLoS ONE, 9(1),

(2) - Narendran, R., Frankle, W., Mason, N., Muldoon, M., & Moghaddam, B. (2012). Improved Working Memory but No Effect on Striatal Vesicular Monoamine Transporter Type 2 after Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acid Supplementation. PLoS ONE, 7(10),

(3) - Baym C.L. Dietary lipids are differentially associated with hippocampal-dependent relational memory in prepubescent children.Am J Cmin Nutr

(4) - Paul Montgomery, Jennifer R. Burton, Richard P. Sewell, Thees F. Spreckelsen, Alexandra J. Richardson. Low Blood Long Chain Omega-3 Fatty Acids in UK Children Are Associated with Poor Cognitive Performance and Behavior: A CrossSectional Analysis from the DOLAB Study. PLoS One 10.1371/journal.pone.0066697. 24 Juin 2013.




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